Embrasse L Islam

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Règle de récitation "Tajwid" Hafs

Règle de Récitation " Tajwid"

 

 

 

 

I L'arrêt : الوقف


Sens du mot : la cessation (l'interruption).
Définition technique : s'arrêter sur un mot du Coran un bref instant durant lequel le lecteur reprend sa respiration avec l'intention de poursuivre la lecture.



A L'arrêt obligatoire : الوقف اللازم


C'est l'arrêt qui permet à la phrase d'être complète grammaticalement et du point de vue du sens. Ce type d'arrêt est qualifié de ''parfait'' car le discours est complet et indépendant de ce qui se trouve après lui. Son symbole est : مـ .


B L'arrêt permis : الوقف الجائز


Il indique un endroit où il est permis de s'arrêter ou de continuer sans que l'une de ces deux possibilités soit prioritaire. En effet, certains disent qu'il est préférable de continuer tandis que d'autres disent le contraire.


1L'arrêt préférable : الوقف الكافي


Il indique un endroit où il est permis de s'arrêter ou de continuer, bien qu'il soit prioritaire de s'arrêter. Il a été nommé ainsi parce que le discours est complet et indépendant de ce qui est après lui sur le plan grammatical. Son symbole est : قلى .(s2v205)


2 L'arrêt indifférent : وقف التساوي


Il indique un endroit où il est égal de s'arrêter ou de continuer. Son symbole est : ج .(s4v12)


3 L'arrêt possible : الوقف الحسن


Il indique un endroit où il est permis de continuer la lecture ou de s'arrêter ; mais la première possibilité est prioritaire. Il a été dénommé ainsi car, en s'y arrêtant, le sens est compréhensible. Son symbole est : صلى . (s5v8)


C L'arrêt lié à un autre (ou arrêt pour la réflexion) : وقف المراقبة


Il s'agit de deux endroits proches où il est possible de s'arrêter, mais on ne peut s'arrêter que sur l'un d' eux. (s2v2)


D L'arrêt interdit : الوقف الممنوع


Il indique un endroit où il est défendu de s'arrêter, car, si on le faisait la phrase ne serait pas complète et le sens ne serait pas compréhensible Ceci parce que ce qui précède cet endroit dépend de ce qui le suit grammaticalement et du point de vue du sens. Son symbole est : لا.(s5v53)


E La pause légère : السكتة اللطيفة


C'est l'arrêt sur un mot du Coran, sans reprendre sa respiration, pour le bref instant de deux mouvements (un mouvement = la flexion ou l'extension d'un doigt).
Son symbole est :
س .(s18v1)



IITypes de ''hamza''


Les ''hamza'' : الهمزات Les hamza qui figurent dans le Coran sont de deux types : hamza de liaison et hamza de coupure.


A Le ''hamza'' de coupure : همزة القطع


Il s'écrit et se prononce en toutes circonstances (en commençant et en continuant la lecture d'un verset).
Il a été dénommé ainsi parce qu'en le prononçant, les lettres qui l'encadrent deviennent distinctes. Il est situé au début, au milieu, ou à la fin des noms, des verbes et des particules. Règle à appliquer au hamza de coupure : il doit toujours être prononcé. (s2v4)



B Le ''hamza'' de liaison : همزة الوصل


Il est prononcé lorsqu'il est situé au début du mot par lequel on commence ou reprend la lecture. Par contre, il n'est plus prononcé lorsqu'on ne fait pas de pause sur le mot qui le précède. Il a été dénommé en arabe ''hamza al-wasl'' car c'est grâce à lui que l'on parvient (tawassala) à prononcer une lettre surmontée d'un soukoûn située au début de phrase [tawassala (parvenir) est une forme dérivée du verbe wasala dont le masdar est ''wasl'']. Son symbole est : un petit ص ayant pour support un 'alif.


Règles de prononciation du hamza de liaison :


1) Il est prononcé avec la voyelle brève fatha lorsqu'on commence la lecture par lui alors qu'il fait partie de l'article défini ( ال ).
Exemple :(
الحمد لله رب العالمين.الرحمن الرحيم )



2) Il est prononcé avec la voyelle brève kasra lorsqu'on commence la lecture par lui alors qu'il est situé au début : - d'un verbe dont la troisième lettre est surmontée d'un fatha (ex. : استكبارا في الأرض ) - d'un verbe dont la troisième lettre est accompagnée d'un kasra (ex. : ارجع إليهم ) - d'un masdar (nom d'action dérivé d'un verbe au passé) (ex. : ادفع بالتي هي أحسن ) Remarque importante : Par analogie, le hamza de liaison existe dans sept noms : ابن - ابنة - امرؤ - امرأة - اثنين - اثنتين - اسم Lorsqu'on commence par ces mots, il faut prononcer le hamza avec kasra.


3) Il est prononcé avec la voyelle brève damma lorsqu'on commence la lecture par lui alors qu'il est situé au début d'un impératif dont la troisième lettre est surmontée d'un damma obligatoire. Exemples :( ادفع إلى سبيل ربك - اركض برجلك )


4) a- Le hamza de liaison n'est pas prononcé lorsqu'on ne fait pas de pause sur le mot qui le précède car la lettre surmontée d'un soukoûn qui le suit peut être prononcée en s'appuyant sur la dernière lettre du mot précédent : elle n'a donc plus besoin du hamza.
b- Lorsqu'on commence par le hamza de liaison, il est prononcé avec les voyelles brèves fatha, kasra ou damma ; s'il est situé à l'intérieur d'une expression comme dans( والله- وبالحق )il n'est jamais prononcé car en aucun cas, il n'est possible de reprendre la lecture avec ce hamza situé au milieu de l'expression.
c- Si le hamza interrogatif précède un hamza de liaison accompagné d'un kasra, le hamza de liaison est Éliminé et le hamza interrogatif reste surmonté d'un fatha. Ceci a lieu dans sept endroits dans le Coran :


1-( أتخذتم )qui se trouve dans le verset :( قل أتخذتم عند الله عهدا )
2-( أطلع )qui se trouve dans le verset :( أطلع الغيب أم اتخذ عند الله عهدا )
3-( أفترى )qui se trouve dans le verset :( أفترى على الله كذبا )
4-( أصطفى )qui se trouve dans le verset :( أصطفى البنات على البنين )
5-( أتخذناهم )qui se trouve dans le verset :( أتخذناهم سخريا أم زاغت عنهم الأبصار )
6-( أستكبرت )qui se trouve dans le verset :( أستكبرت أم كنت من العالمين )
7-( أستغفرت )qui se trouve dans le verset :( سواء عليهم أستغفرت لهم أم لم تستغفر لهم )




III Degrés de vibration


A La vibration : القلقلة Sens du mot : l'agitation
Définition technique : vibration des cordes vocales lorsqu'on prononce une lettre surmontée d'un soukoûn afin qu'elle soit entendue avec un accent tonique, que le soukoûn soit originel ou non. - Les lettres qu'il faut faire vibrer sont au nombre de cinq. Elles sont assemblées dans les mots suivants :( قطب جد ).
Ce sont les lettres qâf, tâ', bâ', jîm et dâl. La condition pour que l'on fasse vibrer l'une de ces lettres est qu'elle soit surmontée d'un soukoûn originel ou non originel (ce dernier est dû à un arrêt sur cette lettre).


1 Le degré de vibration est minimum si la lettre est au milieu du mot comme la lettre qâf( ق )dans( وخلقناهم أزواجا ).(s36v54)


2 Le degré de vibration est moyen si l' on s'arrête sur la lettre alors qu'elle n'est pas surmontée d'un chadda (signe de redoublement) comme la lettre tâ'( ط )dans( والله من ورائهم محيط ).(s11v92)


3 Le degré de vibration est maximum si l'on s'arrête sur la lettre alors qu'elle est surmontée d'un chadda comme la lettre qâf( ق )dans ( قال رب احكم بالحق ). (s2v176)


IV Le ''noûn'' et le ''tanwîn''


Le ''noûn sâkina'' : النون الساكنة C'est le noûn dépourvu de voyelle brève. Sa prononciation dépend de la lettre qui le suit. Le tanwîn (La nunation) : التنوين C'est un noûn sâkina ajouté à la fin d'un mot dans la prononciation mais pas par Écrit. Il n'est pas prononcé si on s'arrête sur le mot sur lequel il est situé, mais il l'est dans le cas contraire (lorsqu'on ne fait pas d'arrêt).
Son symbole est le doublement de voyelle brève (deux damma, deux fatha ou deux kasra).
Le noûn sâkina du tanwîn suit les mêmes règles de la récitation (tajwîd) que le noûn sâkina. Remarque : si le noûn sâkina et celui du tanwîn sont suivis par un hamza de liaison, ils ne suivent pas les règles de prononciation claire ('izhâr), d'assimilation ('idghâm), de substitution ('iqlâb) ou de dissimulation ('ikhfâ' ) mais ils sont prononcés avec la voyelle brève kasra pour Éviter la rencontre de deux lettres surmontées d'un soukoûn. Exception : Dans la préposition(
مِن ), pour alléger la prononciation, le noûn sâkina est surmonté d'un fatha et non d'un kasra [et ceci toujours pour éviter la rencontre de deux lettres sâkin]. Signalons que les règles qui concernent le noûn sâkina et celui du tanwîn doivent être appliquées seulement lorsqu'on ne fait pas d'arrêt.

La substitution : الإقلاب Sens du mot : transformer la forme initiale d'une chose. Définition technique : mettre une lettre à la place d'une autre tout en faisant une nasalisation (ghounna) et une dissimulation ('ikhfâ').
Elle a Été dénommée ainsi car, au noûn sâkina ou à celui du tanwîn, on substitue un mîm dissimulé par une nasaliation. Il n'y a de substitution que pour la lettre bâ'(
ب ).


A La substitution : الإقلاب


Sens du mot : transformer la forme initiale d'une chose. Définition technique : mettre une lettre à la place d'une autre tout en faisant une nasalisation (ghounna) et une dissimulation ('ikhfâ').
Elle a Été dénommée ainsi car, au noûn sâkina ou à celui du tanwîn, on substitue un mîm dissimulé par une nasaliation. Il n'y a de substitution que pour la lettre bâ'(
ب ).(s16v66)




B L'assimilation :
الإدغام


Sens du mot : insertion d'une chose dans une autre. Définition technique : c'est la fusion d'une lettre portant un soukoûn avec la lettre qui la suit et qui porte une voyelle brève de manière à ce qu'elles deviennent une seule lettre surmontée d'un chadda. L'assimilation est de deux types, l'une avec nasalisation, l'autre sans nasalisation. Il n'y a d'assimilation qu'entre deux mots. Les lettres de ces deux groupes sont au nombre de six. Elles sont groupées dans le mot( يرملون ).


1Les lettres de l'assimilation avec nasalisation sont au nombre de quatre ; elles sont regroupées dans le mot :( ينمو ).Elles sont donc : yâ', noûn, mîm et wâw. Si l'une de ces lettres est située après un noûn sâkina (dépourvu de voyelle) situé en fin de mot après un tanwîn, il faut faire une assimilation avec nasalisation, sauf en deux endroits dans le Coran :( ن والقلم وما يسطرون , يس والقرآن الحكيم ).
Dans ces deux cas, contrairement à la règle générale, il faut faire une prononciation claire autonome ('izhâr moutlaq) d'après la lecture de Hafs.


2 Les lettres de l'assimilation sans nasalisation sont au nombre de deux : le râ'(
ر )et le lâm( ل ).
Si l'une de ces deux lettres est située après un noûn sâkina (dépourvu de voyelle) placé à la fin d'un mot ou après un tanwîn, il faut faire une assimilation sans nasalisation sauf dans l'endroit suivant :(
من راق ).
La raison en est qu'il y a une pause obligatoire qui empêche l'assimilation.



C La prononciation claire : الإظهار
Sens du mot ('izhâr): l'apparition, la clarté. Définition technique : Émettre la lettre qu'il faut prononcer clairement de son point d'articulation sans faire de nasalisation.
1La prononciation claire gutturale : الإظهار الحلقي
Sens du mot ('izhâr): la clarté. Définition technique : Émission de la lettre qu'il faut prononcer clairement de son point d'articulation sans faire de nasalisation. Elle a été dénommée ''gutturale'' parce que les six lettres qui la provoquent sont issues de la gorge. Ces six lettres sont : le hamza( ء ), le hâ'( ه ), le 'ayn( ع ), le hâ'( ح ), le ghayn( غ )et le khâ'( خ ).


2La prononciation claire autonome : الإظهار المطلق
Sens du mot ('izhâr): la clarté. Définition technique : Émettre la lettre qu'il faut prononcer clairement de son point d'articulation sans faire de nasalisation. Elle a été dénommée ''autonome'' car les lettres qui la provoquent ne sont pas forcément gutturales ou labiales. Elle a lieu lorsque, dans un même mot, un yâ'( ي )ou un wâw( و )est situé après un noûn sâkina (dépourvu de voyelle).
Ceci n'a lieu dans le Coran que dans quatre mots : (
الدنيا - بنيان - صنوان - قنوان ) Si la prononciation claire autonome a lieu Également entre deux mots comme c'est le cas dans( ن. و القلم و ما يستطرون ,يس والقرآن الحكيم ), c'est pour suivre la lecture de Hafs.



V Le ''noûn'' et le ''mîm''


Le ''noûn'' et le ''mîm'' redoublés : النون والميم المشددتين Il s'agit de tous les noûn et de tous les mîm redoublés (avec chadda).
En général, une lettre redoublée est composée à l'origine de deux lettres : la première surmontée d'un soukoûn et la seconde d'une voyelle brève.

-1- Le mîm redoublé est à l'origine composé de deux mîm, le permier surmonté d'un soukoûn et le deuxième d'une voyelle brève. Le premier a été assimilé au deuxième pour ne former qu'une seule lettre redoublée. Règle à appliquer au mîm redoublé : Il faut faire une nasalisation avec une durée de deux mouvements (un mouvement = la flexion ou l'extension d'un doigt).
Le mîm redoublé est dénommé Également ''lettre nasalisée redoublée''



-2- Le noûn redoublé est à l'origine composé de deux noûn, le permier surmonté d'un soukoûn et le deuxième d'une voyelle brève. Le premier a été assimilé au deuxième pour ne former qu'une seule lettre redoublée. Règle à appliquer au noûn redoublé : Il faut faire une nasalisation pour une durée de deux mouvements (un mouvement = la flexion ou l'extension d'un doigt).
Le noûn redoublé est dénommé Également ''lettre nasalisée redoublée''.



VI Le ''mîm sâkina''


Le mîm sâkina : الميم الساكنة C'est le mîm dépourvu de voyelle brève. Il précède toutes les lettres de l'alphabet excepté les voyelles longues, et ceci afin d'éviter la rencontre de deux lettres surmontées d'un soukoûn.


A La prononciation claire labiale : الإظهار الشفوي


Sens du mot ('izhâr): l'apparition, la clarté. Définition technique : Émission de la lettre qu'il faut prononcer clairement de son point d'articulation sans faire de nasalisation. Elle a été dénommée ''labiale'' car le point d'articulation du mîm sâkina est les lèvres. Elle a été donc appelée d'après le point d'articulation du mîm afin que celui-ci soit précisé et spécifié. Les lettres qui entraînent la prononciation claire labiale du mîm sont toutes les lettres de l'alphabet sauf le mîm( م )et le bâ'( ب ).
Elles sont donc au nombre de 26. Remarque : Il faut que la prononciation labiale soit extrêmement claire lorsque le mîm sâkina est situé avant un wâw(
و )ou un fâ'( ف )afin que celui qui Écoute n'ait pas l'impression qu'il y ait eu une dissimulation comme celle qui a lieu avec la lettre bâ'( ب ).
La raison en est que le point d'articulation du mîm est le même que celui du wâw(
و )et est proche de celui du fâ'( ف ).


B La dissimulation labiale :
الإخفاء الشفوي


Sens du mot ('ikhfâ'): le fait de cacher. Définition technique : c'est prononcer la lettre d'une manière intermédiaire entre la prononciation claire et l'assimilation, et ceci sans la redoubler mais en faisant une nasalisation. Elle a Été dénommée ''dissimulation labiale'', car les points d'articulations du mîm( م )et du bâ'( ب )sont les lèvres. La seule lettre qui entraîne la dissimulation labiale est la lettre bâ'( ب ).


C L'assimilation de deux lettres identiques de petit degré : إدغام مثلين صغير


Sens du mot assimilation : insertion d'une chose dans une autre. Définition technique du mot assimilation : c'est la fusion d'une lettre portant un soukoûn avec la lettre qui la suit et qui porte une voyelle brève de manière à ce qu'elles deviennent une seule lettre surmontée d'un chadda. Elle a Été dénommée assimilation de ''deux lettres identiques'', parce qu'elle est composée de deux lettres qui ont le même point d'articulation et les mêmes caractéristiques. Elle a Été de plus dénommée assimilation ''de petit degré'', car la première des deux lettres est surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève. Il n'y a d'assimilation de deux lettres identiques de petit degré, que pour la lettre mîm( م ).


VII Le ''lâm sâkina''


Les lâm( ل )surmontés d'un soukoûn( اللام الساكنة )qui se trouvent dans le Coran sont seulement de trois types : - Le lâm de l'article défini( ال ).
- Le lâm d'un verbe. - Le lâm d'une particule.



ALe ''lâm sâkina'' > de l'article défini


Le lâm de( ال ): C'est le lâm connu sous le nom de ''lâm de l'article défini''. Celui-ci ne précède que les noms ; il est toujours ajouté à leur structure. Certains mots peuvent être précédés ou non par lui (ex. : الأرض ); d'autres ne peuvent en être séparés (ex. : الذين ).
Dans ce dernier cas, le(
ال )est obligatoire, c'est-à-dire qu'il ne peut être détaché du mot. Il faut alors : - soit faire une assimilation s'il est suivi par un lâm comme dans ( الذي ) - soit le prononcer clairement s'il est suivi par un yâ'( ي ), ou un hamza( ء )comme dans( واليسع )et( الآن ).


1Le lâm lunaire : اللام القمرية


C'est le lâm( ل )de l'article défini( ال )qui précède l'une des 14 lettres rassemblées dans la phrase( ابغ حجك وخف عقيمه ).
Ces lettres sont donc : 'alif, bâ', ghayn, hâ', jîm, kâf, wâw; khâ', fâ', `ayn, qâf, yâ', mîm et hâ'. Règle à lui appliquer : On le prononce clairement. Ceci est dû à l'éloignement qui existe entre le point d'articulation du lâm et celui de ces 14 lettres.



2Le lâm solaire : اللام الشمسية


C'est le lâm( ل )de l'article défini qui précède l'une des 14 lettres rassemblées par les lettres initiales de chaque mot du vers : طب ثم صل رحما تفر ضف ذا نعم دع سوء ظن زر شريفا للكرم Elles sont donc : tâ', thâ', sâd, râ', tâ', dâd, dhâl, noûn, dâl, sîn, zâ', zây, chîn et lâm. Règle à lui appliquer : On l'assimile à la lettre qui le suit. Ceci est dû à la similarité ou à la contiguÚté qui existe entre le point d'articulation du lâm et celui de ces 14 lettres.


"B d'un verbe"


Le lâm d'un verbe : لام الفعل C'est le lâm( ل )surmonté d'un soukoûn qui est situé au milieu ou à la fin d'un verbe, que celui-ci soit au passé, au présent ou à l'impératif.


1 Le lâm du verbe est totalement assimilé s'il est précédé par les lettres râ'( ر )ou lâm( ل ).
2 Le lâm du verbe est clairement prononcé lorsqu'il est suivi par toutes les lettres de l'alphabet excepté le lâm( ل )et le râ'( ر ).


"C d'une particule"


Le lâm d'une particule : لام الحرف C'est le lâm( ل )surmonté d'un soukoûn situé dans une particule. Dans le Coran, il n'existe que deux particules qui comportent un lâm surmonté d'un soukoûn : il s'agit de( هل )et( بل ).


1 Assimilation


Le lâm d'une particule est assimilé à la lettre d'après si cette dernière, est un râ'( ر )ou un lâm( ل ).
Exception faite du verset(
بل ران ).
Ici, on prononce clairement le lâm, car après lui, on doit faire une pause, ce qui nous empêche de faire une assimilation.



2 Prononciation claire


Le lâm d'une particule est clairement prononcé lorsqu'il est suivi par toutes les lettres de l'alphabet excepté : le lâm( ل )et le râ'( ر ).


VIII Types d'allongement


L'allongement : المد Sens du mot : l'accroissement. Définition technique : prolongation du son en prononçant les voyelles longues ou les consonnes diphtonguées lorsqu'elles sont suivies par un hamza( ء )ou une lettre surmontée d'un soukoûn. Les voyelles longues sont les trois lettres suivantes : le 'alif( ا ), le wâw( و ), et le yâ'( ي ).
Il est indispensable que le wâw soit précédé d'une lettre surmontée d'un damma et que le yâ' soit précédé d'une lettre accompagnée d'un kasra ; quant au 'alif, il ne peut que être précédé d'une lettre surmontée d'un fatha . Si le wâw et le yâ' sont surmontés d'un soukoûn et précédés d'une lettre surmontée d'un fatha, elles ne se sont plus considérées comme des voyelles longues, mais elles sont dénommées ''consonnes diphtonguées''.



A L'allongement naturel (originel)

: المد الطبيعي الأصلي C'est celui qui n'est suivi ni par un hamza, ni par une lettre surmontée d'un soukoûn. Il a été dénommé ''naturel'' parce que celui qui lit correctement le Coran le fait naturellement sans l'augmenter ni le diminuer. Sa durée est de deux mouvements (un mouvement = la flexion ou l'extension d'un doigt).


En cas d'arrêt et de poursuite :


Si la prononciation de la voyelle longue est la même à l'arrêt et lorsque la lecture est poursuivie, alors, dans ces deux cas, la voyelle longue est allongée, qu'elle soit située au milieu (ex. : يوصيكم مالك ), ou à la fin d'un mot (ex. : الشمس وضحاها ) Attention ! Dans ce type d'allongement, la voyelle longue n'est jamais suivie d'un hamza ou d'une lettre surmontée d'un soukoûn. (s83v26)


En cas de poursuite :


L'allongement naturel ou originel qui a lieu seulement dans le cas de la poursuite de la lecture concerne le pronom personnel masculin de la troisième personne du singulier lorsqu'il est situé entre deux lettres accompagnées d'une voyelle brève à condition que la deuxième lettre ne soit pas un hamza. Cet allongement a lieu lorsqu'il y a une liaison minimale qui est : - soit un petit wâw, dessiné après le pronom personnel hâ'( ه )surmonté d'un damma (ex. : إنه وهو ), - soit un petit yâ', dessiné après le pronom personnel hâ'( ه )accompagné d'un kasra (ex. : به بصيرا ).
Dans chacun de ces cas, on allonge pour une durée de deux mouvements : - le damma de manière à ce qu'il apparaisse comme la voyelle longue wâw(
و ).
- le kasra de manière à ce qu'il apparaisse comme la voyelle longue yâ'(
ي ). (s80v35)


En cas d'arrêt :


L'allongement naturel ou originel qui a lieu dans le cas de l'arrêt seulement est dénommé ''l'allongement de substitution'' ( مد العوض ).
Cet allongement concerne le 'alif orthographique qui accompagne le tanwîn -an (tanwîn formé de deux fatha) quand on s'arrête sur ce dernier. Exemple :(
عليما حكيما ).
Lorsqu'on s'arrête sur (
حكيما ), on prononce le 'alif( ا )orthographique et non le noûn du tanwîn. Cet 'alif n'est prononcé qu'en cas d'arrêt sur lui. (s80v26)



B Allongement dérivé


L'allongement dérivé : المد الفرعي C'est la prolongation du temps de l'allongement naturel pour une certaine raison. Cette prolongation a pour cause la présence d'un hamza, ou bien d'un soukoûn.


1L'allongement lié : المد المتصل


On le fait quand la voyelle longue est située à cáté d'un hamza faisant partie du même mot. Cet allongement est dénommé ainsi à cause du lien direct de voisinage entre la voyelle et le hamza qui la suit au sein du même mot. L'allongement lié est un allongement impératif d'une durée de 4 ou 5 mouvements. Si le hamza est situé à la fin d'un mot et que l'on s'arrête sur ce dernier, la durée de cet allongement est de 6 mouvements. (s13v21)


2 L'allongement séparé : المد المنفصل


On le fait quand la voyelle longue est séparée du hamza( ء )parce que celui-ci est situé au début du mot suivant. Il a été dénommé ainsi à cause de la séparation existant entre la voyelle longue et le hamza situé au début du mot suivant. Durée de l'allongement séparé : il est permis soit de le limiter à 2 mouvements, soit de le prolonger pour 4 ou 5 mouvements d'après la lecture de Hafs. L'allongement de liaison maximale( مد الصلة الكبرى )entre dans la catégorie de l'allongement séparé. Ceci a lieu lorsqu'un hamza, placé au début d'un mot, est situé après : - soit un petit wâw dessiné après le pronom personnel hâ'( ه )surmonté d'un damma, - soit un petit yâ' dessiné après le pronom personnel hâ' accompagné d'un kasra. La règle à appliquer ici est celle de l'allongement séparé seulement quand on poursuit la lecture. Par contre, on ne fait pas d'allongement si on s'arrête sur le mot à la fin duquel le pronom personnel est situé.(s3v147)


3L'allongement circonstanciel : المد العارض للسكون


Il a lieu quand la voyelle longue ou la consonne diphtonguée est suivie d'une lettre sur laquelle on s'arrête et qui, de ce fait, perd sa voyelle brève. Il a été dénommé ''circonstanciel'' car lorsque la lecture est poursuivie, l'allongement est naturel, alors qu'en cas d'arrêt, l'allongement est dû au soukoûn qui surmonte la lettre sur laquelle on s'arrête. Règle à appliquer ici : il existe trois possibilités - soit on le limite à une durée de 2 mouvements, - soit on l'allonge au maximum en le faisant durer 6 mouvements, - soit on choisit la durée intermédiaire de 4 mouvements. Exemple : الحمد لله رب العالمين . L'allongement des consonnes diphtonguées : Il obéit aux règles générales de l'allongement circonstanciel. Il a lieu lorsque l'on s'arrête sur un mot dont l'avant-dernière lettre est un wâw ( و )ou un yâ'( ي )surmonté d'un soukoûn et précédé d'une lettre surmontée d'un fatha. Il a été dénommé en arabe ''madd al-lîn'' (allongement doux) car, en le faisant, la prononciation est douce et facile. Exemple :( فليعبدوا رب هذا البيت ).(s89v6)


4 L'allongement de remplacement : مد البدل


On fait cet allongement lorsque, dans un mot, un hamza est placé avant une voyelle longue qui n'est suivie ni par un hamza ni par une lettre surmontée d'un soukoûn. Il a été dénommé ainsi car cette voyelle longue remplace généralement un hamza. En effet, le mot comportait à l'origine une juxtaposition de deux hamza dont le premier Était surmonté d'une voyelle brève et le deuxième d'un soukoûn. Alors, afin d'alléger la prononciation, le deuxième hamza est remplacé par une voyelle longue correspondant à la voyelle brève située sur le premier hamza : - Si le premier hamza est surmonté d'un fatha, le deuxième est remplacé par un 'alif comme dans( آمنوا )dont la forme primitive est ( ءآمنوا ).
- Si le premier hamza est accompagné d'un kasra, le deuxième est remplacé par un yâ' comme dans(
إيمان )dont la forme primitive est ( إئمانا ).
- Si le premier hamza est surmonté d'un damma, le deuxième est remplacé par un wâw comme dans(
أوتوا )dont la forme primitive est ( أؤتوا ).
Règle à appliquer ici : La durée de cet allongement est de 2 mouvements, comme l'allongement naturel.(s3v173)


5L'allongement obligatoire : المد اللازم


Il a lieu quand la voyelle longue est suivie par une lettre toujours surmontée d'un soukoûn, que l'on fasse un arrêt sur elle ou que l'on continue la lecture. Il peut avoir lieu dans un mot ou dans une lettre. Il a Été dénommé obligatoire pour deux raisons : 1- Il est obligatoire de l'allonger pour une durée de 6 mouvements et on ne peut déroger à cette obligation. 2- La cause de cet allongement est toujours présente : c'est un soukoûn qui est présent aussi bien à l'arrêt que lorsque la lecture est poursuivie.

 

  1. L'allongement obligatoire et lourd dans une lettre : المد الحرفي اللازم المثقل

Il a lieu si, dans le nom d'une lettre, la dernière lettre, surmontée d'un soukoûn originel et précédée d'une voyelle longue, est assimilée à la première lettre du nom de la lettre suivante. Exemple :
1( لام ميم ) -( ميم )est le nom de la lettre( م ).
2-(
لام )est le nom de la lettre( ل ).
3- le 'alif(
ا )au milieu du nom de la lettre lâm est une voyelle longue. 4- le mîm( م )situé à la fin du nom de la lettre lâm est surmonté d'un soukoûn, il est donc assimilé au mîm suivant. Il a Été désigné par ''dans une lettre'' car c'est dans une lettre et non dans un mot que la lettre surmontée d'un soukoûn suit une voyelle longue. Il a Été qualifié de ''lourd'' car la prononciation de la lettre surmontée d'un soukoûn est alourdie à cause de son assimilation à la lettre qui le suit, assimilation qui a conduit à une intensification et à une nasalisation de la lettre située après l'allongement. Règle à appliquer ici : il faut l'allonger pour une durée de 6 mouvements. Exemple : le lâm( ل )dans( الم ).
(s2v1)

 

  1. L'allongement obligatoire et léger dans une lettre : المد اللازم الحرفي المخفف

Il a lieu si, dans le nom d'une lettre, la dernière lettre surmontée d'un soukoûn originel et précédée d'une voyelle longue, n'est pas assimilée à la lettre qui la suit. Il a Été qualifié de ''léger'' car la prononciation de la lettre surmontée d'un soukoûn est légère du fait qu'elle ne soit ni assimilée ni nasalisée. Exemple : le mîm( م )dans( الم ).
Remarque importante : Les lettres de l'alphabet situées au début de certaines sourates sont au nombre de 14, rassemblées dans les mots de la phrase suivante : (
صله سحيرا من قطعك ).
Elles sont réparties en quatre groupes : Premier groupe : celles dont le nom est composé de trois lettres, la lettre du milieu Étant une voyelle longue. Ces lettres sont au nombre de 7, rassemblées dans la phrase(
نقص عسلكم )dont il faut áter le `ayn. Les lettres de ce groupe sont allongées pour une durée de 6 mouvements. Deuxième groupe : celles dont le nom est composé de trois lettres, la lettre du milieu étant une consonne diphtonguée. Il s'agit de la lettre `ayn. On peut l'allonger pour une durée maximale de 6 mouvements ou bien pour une durée médiane de 4 mouvements. Troisième groupe : celles dont le nom est composé de deux lettres, dont la deuxième Étant une voyelle longue. Ces lettres sont au nombre de 5, rassemblées dans les mots suivants( حي طهر ).
Les lettres de ce groupe sont allongées pour une durée de 2 mouvements, comme l'allongement naturel. Quatrième groupe : celles dont le nom est formé de trois consonnes. Il s'agit d'une seule lettre, le 'alif(
ا ).
En effet, dans cette lettre, il n'y a aucun allongement.(s2v1)


c)L'allongement obligatoire et lourd dans un mot : المد اللازم الكلمي المثقل


Il a lieu si, dans un mot, une lettre redoublée (surmontée d'un chadda) suit une voyelle longue. Règle à appliquer ici : Il faut l'allonger pour une durée de 6 mouvements. Il a Été dénommé ''lourd'' car la lettre surmontée d'un chadda est, à l'origine, formée de deux lettres dont la première est surmontée d'un soukoûn et assimilée à la deuxième qui est surmontée d'une voyelle brève : ainsi, la prononciation de la première de ces deux lettres est devenue lourde. Exemple : le 'alif( ا )dans le mot( الضالين )dans le verset suivant : ( غير المغضوب عليهم ولا الضالين ).(s3v61)


d)L'allongement obligatoire et léger dans un mot : المد اللازم الكلمي المخفف


Il a lieu si, dans un mot, une lettre surmontée d'un soukoûn (et non pas d'un chadda) suit une voyelle longue. Règle à appliquer ici : Il faut l'allonger pour une durée de 6 mouvements. Il a Été désigné par ''dans un mot'' parce que c'est dans un mot que la lettre surmontée d'un soukoûn originel suit la voyelle longue. Il a Été qualifié de ''léger'' car sa prononciation est légère puisque la lettre surmontée d'un soukoûn n'est ni redoublée, ni nasalisée. Exemple : le mot( أالآن )qui se trouve à deux reprises dans la sourate ''Yoûnous'', versets 51 et 91. Ce mot ne se trouve nulle part ailleurs dans le Coran.(s10v51)


IX Deux lettres ''sâkin''


D'après les règles de la langue arabe, si deux lettres surmontées d'un soukoûn se rencontrent, il faut se défaire de l'une d'elle soit en omettant la première d'entre elles, soit en ajoutant à cette dernière une voyelle brève, tout en faisant attention de ne faire ceci que dans le cas où la lecture est poursuivie.


A-Omettre la première lettre ''sâkin''


Si, dans une lecture poursuivie, une voyelle longue est suivie d'un hamza de liaison, elle est omise dans la prononciation tout en restant écrite. Exemple :( إذا الشمس كورت ).
Parfois, une voyelle longue suivie par un hamza de liaison est omise tant à l'arrêt que si la lecture est poursuivie : ceci est dû au fait qu'elle n'est pas écrite. Exemple : l'omission du yâ'(
ي )du mot( تحي )qui se trouve dans( رب أرني كيف تحي الموتى ). (s3v5)


B-Vocaliser la première lettre ''sâkin''


Pour éviter la rencontre de deux lettres surmontées d'un soukoûn, on doit supplanter par une voyelle brève (fatha, kasra ou damma) le soukoûn de la première lettre.


1)Avec ''kasra''


Pour éviter la rencontre de deux lettres surmontées d'un soukoûn, on ajoute un kasra sur la première de ces deux lettres quand elle est placée à la fin d'un mot alors que la deuxième lettre est un hamza de liaison situé au début du mot suivant. Exemple :( قل ادعوا الله ).
Dans ce cas, le hamza de liaison n'est pas prononcé alors qu'il l'aurait été si un fatha ou un damma avait été ajouté à la première des deux lettres surmontées d'un soukoûn. Remarque importante : Si le noûn d'un ''tanwîn'' est suivi par un hamza de liaison, il sera accompagné par un kasra à l'unique condition que la lecture soit poursuivie. Exemple : le mot(
عادا )dans le verset( عادا الأولى ).
De même, dans le mot(
الاسم )qui se trouve dans la sourate ''Al-Houjourât'' (L'appartement), le lâm( ل )est accompagné d'un kasra car il est situé entre deux hamza de liaison : ce kasra a Été ajouté pour Éviter la rencontre de deux lettres surmontées d'un soukoûn. (s4v66)


2)Avec ''fatha''


Pour éviter la rencontre de deux lettres surmontées d'un soukoûn, on ajoute un fatha dans les deux endroits suivants : - le noûn( ن )de la préposition( من ), quand elle est suivie d'un hamza de liaison. Exemple :( وأنا على ذلكم من الشاهدين ).
Le yâ'(
ي )pronom possessif de la première personne du singulier quand il est suivi d'un hamza de liaison. Exemple :( اذكروا نعمتي التي انعمت عليكم ).


3)Avec ''damma''


Pour éviter la juxtaposition de deux lettres surmontées d'un soukoûn, on vocalise avec le damma : - le wâw(
و )consonne diphtonguée du pluriel d'un verbe quand il est suivi d'un hamza de liaison. Exemple :( فتمنوا الموت إن كنتم صادقين ).
- le mîm(
م )des pronoms pluriels quand il est suivi d'un hamza de liaison. Exemple :( وسخر لكم الليل والنهار ). (s2v94)



X Emphase et délicatesse


Du point de vue de l'emphase( التفخيم )et de la délicatesse( الترقيق ), les lettres de l'alphabet se divisent en 3 groupes : - Les lettres qui sont toujours emphatisées. Ce sont les lettres de l'élévation. - Les lettres qui sont tantát emphatisées, tantát prononcées délicatement selon ce qui les précéde : le 'alif( ا ), le lâm( ل )situé dans le nom d'Allah, et le râ'( ر ).
- Les lettres qui sont toujours prononcées délicatement. Ce sont les lettres de ''l'abaissement'' excepté le lâm(
ل )et le râ'( ر ).


A Degrés de l'emphase


L'emphase : التفخيم Sens du mot : rendre gros. Définition technique : c'est une amplification du son de la lettre qui remplit la cavité buccale de son écho. Les lettres toujours emphatisées sont au nombre de sept. Elles sont groupées dans les mots( خص ضغط قظ ).
Elles sont donc : khâ', sâd, dâd, ghayn, tâ', qâf et zâ'. L'emphase est décroissante dans l'ordre suivant :

Premier degré : lorsque la lettre emphatisée est surmontée d'un fatha et suivie d'un 'alif( ا ).
Exemple :(
قَال ) (s75v3)

Deuxième degré : lorsque la lettre emphatisée est surmontée d'un fatha sans être suivie par un 'alif( ا ).
Exemple :(
خلَقكم ). (s66v10)



Troisième degré : lorsque la lettre emphatisée est surmontée d'un damma. Exemple :( يقُول ). (50v1)
Quatrième degré : lorsque la lettre emphatisée est surmontée d'un soukoûn. Exemple :( إقْرأ ). (s45v22)
Cinquième degré : lorsque la lettre emphatisée est accompagnée d'un kasra. Exemple :( قِيل ). (s51v6)


B Selon la place


Les lettres qui sont tantát emphatisées, tantát prononcées délicatement selon la lettre qui les précède : ce sont les trois lettres de ''l'abaissement'' qui ne sont pas toujours prononcées délicatement. Le 'alif( ا ), le lâm( ل )situé dans le nom d'Allah et le râ'( ر ).


1)Emphase

 

  • Cas où le 'alif( ا ), le lâm( ل )situé dans le nom d'Allah et le râ'( ر )sont emphatisés : 1- Le 'alif est emphatisé lorsqu'il suit une lettre emphatisée (ex. : قال ).
    2- Le lâm situé dans le nom d'Allah est emphatisé lorsqu'il suit une lettre surmontée d'un fatha (ex. :
    قال الله ), ou d'un damma (ex. : عبد الله ), ou lorsqu'on commence ou on reprend la lecture d'un verset par ce mot (ex. : الله لا إله إلا هو ).
    3- Le râ' est toujours emphatisé dans les trois cas suivants : - S'il est surmonté d'un fatha, qu'il soit situé au début, au milieu ou à la fin d'un mot, à condition dans ce dernier cas que l'on ne s'arrête pas sur lui (ex. :
    ربنا - بربكم - ليس البر أن تولوا وجوهكم ).
    - S'il est surmonté d'un damma (ex. :
    رددت رزقنا ).
    - S'il est surmonté d'un soukoûn et précédé par une lettre surmontée d'un fatha (ex. :
    رزقنا ), d'un damma (ex. : مرتفعا )ou d'un kasra. Ce kasra peut être soit non originel (ex. : ارجعوا ), soit originel. Dans ce dernier cas, il faut que la lettre située après le râ' soit une lettre de l'élévation (ex. : قرطاس ). (s72v19)

2)Délicatesse


- Cas où le 'alif( ا ), le lâm( ل )situé dans le nom d'Allah et le râ'( ر )sont prononcées délicatement : 1- Le 'alif est prononcé délicatement lorsqu'il suit une lettre prononcée délicatement (ex. الكتاب ).
2- Le lâm situé dans le nom d'Allah est prononcé délicatement s'il est précédé par une lettre accompagnée d'un kasra, que cette lettre y soit attachée (ex.
لله )ou non (ex. بسم الله ).
3- Le râ' est toujours prononcé délicatement dans les trois cas suivants:S'il est accompagné d'un kasra (ex. :
رجال - مريئا ).
- S'il est surmonté d'un soukoûn, précédé par une lettre accompagnée d'un kasra originel et non suivi par une lettre de l'élévation (ex. :
فرعون ).
- S'il est surmonté d'un soukoûn non originel dû à un arrêt, tout en Étant précédé par un yâ'(
ي )voyelle longue (ex. : وهو على كل شيء قدير )ou consonne diphtonguée (ex. : ذلك خير ).(s1v1)


3)Emphase préférable


- Les deux cas où il est possible d'emphatiser le râ'( ر )ou de le prononcer délicatement bien que la première solution soit préférable : 1- Si l'on s'arrête sur un râ' (le râ' sera donc surmonté d'un soukoûn) précédé d'une lettre surmontée d'un fatha (ex. : إن هذا إلا قول البشر )ou d'un damma (ex. : كذبت ثمود بالنذر ).
2- Si l'on s'arrête sur un râ' accompagné d'un kasra et précédé d'une lettre surmontée d'un soukoûn, qui est elle-même précédée d'une lettre surmontée d'un fatha ou d'un damma, le râ' sera prononcé avec soukoûn à cause de l'arrêt (ex. :
والفجر - والعصر ).
Remarque importante : Si une personne lit le râ' délicatement dans ces deux cas, c'est parce qu'elle a considéré qu'il est obligatoire de le faire lorsque l'on poursuit la lecture puisque le râ' est accompagné d'un kasra. Si elle l'emphatise, c'est parce qu'elle n'a pas envisagé le cas où la lecture est poursuivie : elle a seulement pris en considération le soukoûn non originel. (s54v23)


4)Délicatesse préférable

 

  • Les trois cas où il est possible d'emphatiser le râ'( ر )ou de le prononcer délicatement bien que la deuxième solution soit préférable.1- Si l'on s'arrête sur un râ' (le râ' sera donc surmonté d'un soukoûn), suivi par un yâ'( ي )qui aura été supprimé pour alléger la prononciation. Par exemple, le mot( يسر )dans le verset( والليل إذا يسر ), le mot originel est( يسرى ), mais le yâ' a Été supprimé afin d'alléger la prononciation. 2- Si l'on s'arrête sur un râ' accompagné d'un kasra, précédé d'une lettre de l'élévation surmontée d'un soukoûn, qui est elle-même précédée par une lettre accompagnée d'un kasra (le râ' sera prononcé avec soukoûn à cause de l'arrêt).
    Ceci n'a lieu que dans un seul mot dans le Coran : Le mot(
    قطر )dans le verset( وأسلنا له عين القطر ).
    Si une personne lit ce râ' délicatement, c'est parce qu'elle a considéré qu'il est obligatoire de le faire lorsque l'on poursuit la lecture. Si elle l'emphatise, c'est parce qu'elle n'a envisagé que le cas où l'on s'arrête : elle a seulement pris en considération le soukoûn non originel. 3- Si le râ' est surmonté d'un soukoûn, précédé par une lettre accompagnée d'un kasra, et suivi par une lettre de l'élévation accompagnée d'un kasra. Ceci n'a lieu que dans un seul mot dans le Coran : le mot(
    فرق )dans( كل فرق كالطود ).
    Si une personne prononce ce râ' délicatement, c'est parce qu'elle a pris en considération le kasra qui le précède et non la lettre de l'élévation qui le suit puisqu'elle est accompagné d'un kasra. Si elle emphatise ce râ', c'est parce qu'elle a pris en considération la lettre de l'élévation qui le suit et non pas le kasra qui le précède ou le kasra accompagnant la lettre de l'élévation. (s26v63)

5)Inflexion vocalique


La régle d'inflexion vocalique( الإمالة )à appliquer à la voyelle accompagnant la lettre râ': Le râ' est prononcé délicatement lorsque le fatha est infléchi vers un kasra et le 'alif vers un yâ'. Ceci n'a lieu que dans un seul mot dans le Coran :( مَجراها ). (s11v41)


C Délicatesse


La délicatesse : الترقيق Sens du mot : l'allègement Définition technique : c'est une modification du son d'une lettre qui n'entraîne pas d'écho remplissant la cavité buccale. Les lettres qui sont toujours prononcées délicatement sont toutes les lettres de l'alphabet excepté les lettres emphatisées( خص ضغط قظ )et les lettres qui sont tantát emphatisées, tantát prononcées délicatement [le 'alif( ا ), le lâm( ل )du nom d'Allah, et le râ'( ر )]. (s111v1)


XI Rencontre de deux lettres


Les deux lettres, ayant des points de ressemblance dans la prononciation et l'écriture, feront partie de l'un des quatre groupes suivants : - Les deux lettres identiques - Les deux lettres proches - Les deux lettres homogènes - Les deux lettres Éloignées. La majorité des savants de tajwîd n'ont pas mentionné les lettres Éloignées car le but de cette science est de savoir ce qu'il faut assimiler ou non. Or, il n'y a pas d'assimilation de deux lettres Éloignées. Remarque importante : On remarque que la règle de la prononciation claire ou de l'assimilation concernant deux lettres identiques, proches ou homogènes s'applique à la première lettre et non à la seconde.


A Identiques


1-De petit degré
- Deux lettres identiques de petit degré : المثلان الصغير Ce sont celles dont la première est surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève. Elles ont été dénommées ''de petit degré'' car, comme la première lettre est surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève, il est facile d'assimiler la première à la seconde. Règle à leur appliquer : Il faut faire une assimilation sauf dans deux cas : - Si la première lettre est une voyelle longue, il faut la prononcer clairement (ex. : قالوا وهم ).
- Si la première lettre est un hâ'(
ه )sur lequel on fait une pause, il faut le prononcer clairement car il y a une pause obligatoire qui empêche de faire l'assimilation (ex. : ماليه هلك ).(s2v60)


2-De grand degré

  • <LI value=1>Deux lettres identiques de grand degré : المثلان الكبير Ce sont celles qui sont toutes deux surmontées d'une voyelle brève. Elles ont été dénommées ''de grand degré'' parce que ce cas est fréquent et qu'il est plus répandu qu'une lettre soit surmontée d'une voyelle brève que d'un soukoûn. Règle à leur appliquer : Il faut les prononcer clairement sauf dans le mot( تأمنا ).
    En effet, la règle à appliquer à ce mot est une assimilation accompagnée d'un serrement des lèvres dénommé 'Ichmâm(
    إشمام ).
    On fait ce dernier en serrant les lèvres tout en faisant une nasalisation comme si on désire prononcer un damma, mais sans qu'on le fasse. Ainsi peut-on voir des traces de ce damma sur la forme des lèvres, mais on ne peut l'entendre dans la prononciation. On fait ceci pour indiquer qu'il y avait originellement un damma sur le noûn : Le mot(
    تأمنا )est originellement( تأمننا ), mais les deux noûn ont Été assimilés et le mot est devenu( تأمنا ).(s2v131)
    3-Autonomes

  • Deux lettres identiques autonomes : المثلان المطلق Ce sont celles dont la première est surmontée d'une voyelle brève et la deuxième d'un soukoûn. Elles ont été dénommées ''autonomes'' car elles sont indépendantes des deux catégories précédentes. Règle à leur appliquer : Il faut les prononcer clairement dans toutes les lectures. (s2v106)



B Proches


Les deux lettres proches : المتقاربان Ce sont deux lettres dont le point d'articulation et les caractéristiques sont proches ; ou bien dont le point d'articulation est proche et non les caractéristiques et vice-versa.
1-De petit degré
Deux lettres proches de petit degré : المتقاربان الصغير . Ce sont celles dont la première est surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève. Elles ont été dénommées ''de petit degré'' car la première lettre est surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève. Règle à leur appliquer : On les prononce clairement dans la lecture de Hafs et les autres. Mais en ce qui concerne les lettres lâm( ل )et râ'( ر ), il faut les assimiler ensemble dans toutes les lectures (ex. : بل رفعه الله , قل رب ).
Exception :(
بل ران ) La règle à appliquer ici est la prononciation claire car Hafs faisait toujours une pause entre ces deux mots, ce qui empêche de faire l'assimilation .(s8v48)


2-De grand degré


Deux lettres proches de grand degré : المتقاربان الكبير Ce sont celles qui sont toutes deux surmontées d'une voyelle brève. Elles ont été dénommées ''de grand degré'' parce que ce cas est fréquent et qu'il est plus répandu qu'une lettre soit surmontée d'une voyelle brève que d'un soukoûn. Règle à leur appliquer : Il faut les prononcer clairement.(s12v33)


3-Autonomes


Deux lettres proches autonomes : المتقاربان المطلق Ce sont celles dont la première est surmontée d'une voyelle brève et la deuxième d'un soukoûn. Elles ont été dénommées ''autonomes'' car elles sont indépendantes des deux catégories précédentes. Règle à leur appliquer : Il faut les prononcer clairement. (s12v10)


C Homogènes


Les deux lettres homogènes : المتجانسان Ce sont deux lettres qui ont le même point d'articulation mais des caractéristiques différentes comme par exemple le dâl( د )et le tâ'( ت ).
1-De petit degré
Deux lettres homogènes de petit degré : المتجانسان الصغير Ce sont celles dont la première est surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève. Elles ont été dénommées ''de petit degré'', car la première lettre est surmontée d'un soukoûn et la deuxième d'une voyelle brève. La règle à leur appliquer est la prononciation claire sauf dans les six cas suivants où il faut faire une assimilation

: 1- Le bâ'( ب )suivi du mîm( م )dans( اركب معنا ).
2- Le tâ'(
ت )suivi d'un dâl( د )dans( أثقلت دعوا ).
3- Le tâ'(
ت )suivi d'un tâ'( ط )dans( إذا همت طائفتان ).
4- Le thâ'(
ث )suivi du dhâl( ذ )dans( يلهث ذلك ).
5- Le dâl(
د )suivi d'un tâ'( ت )dans( ومهدت ).
6- Le dhâl(
ذ )suivi d'un zâ'( ظ )dans( إذا ظلمتم ).
Mais en ce qui concerne le tâ'(
ط )suivi d'un tâ'( ت )comme dans ( أحطت ),la règle à appliquer est l'assimilation incomplète. Sur ce point, tous les savants sont d'accord. (s15v7)


2-De grand degré


Deux lettres homogènes de grand degré : المتجانسان الكبير Ce sont celles qui sont toutes deux surmontées d'une voyelle brève. Elles ont été dénommées ''de grand degré'' parce que ce cas est fréquent et qu'il est plus répandu qu'une lettre soit surmontée d'une voyelle brève que d'un soukoûn. Règle à leur appliquer : Il faut les prononcer clairement. (s3v7)


3-Autonomes


Deux lettres homogènes autonomes : المتجانسان المطلق Ce sont celles dont la première est surmontée d'une voyelle brève et la deuxième d'un soukoûn. Elles ont été dénommées ''autonomes'' car elles sont indépendantes des deux catégories précédentes. Règle à leur appliquer : Il faut les prononcer clairement. (s10v106)

 



28/03/2013

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